Je ne suis pas une « bombe atomique »… mon diagnostic n’ont plus!

À la suite des nombreuses réactions de mon post Facebook (https://www.facebook.com/mathieu.giroux.127/posts/pfbid02LhHKgH4NnXjXjEHjr8DEMbAPkQQc9i1GqC3mNLCHSKL6d29sHgcU9EuXLM6asxgwl?notif_id=1719536182375074&notif_t=feedback_reaction_generic&ref=notif)

J’ai décidé de mettre celui-ci sur mon blogue étant donné l’intérêt.

Pour la mise en contexte, la phrase exacte est «  »On va vivre la bombe atomique qui explose dans la famille quand un diagnostic est donné ».

J’ai écouté la 1ère émission de « Autisme, le commencement » et celle-ci se termine sur une phrase de monsieur Charles Lafortune disant qu’il s’en va observer les impacts de la « bombe atomique » qu’est l’annonce du diagnostic d’autisme à une famille.

Je veux être clair, je ne nie aucunement les impacts émotionnels pour les parents dont l’enfant reçoit un diagnostic d’autisme. Celui-ci doit chambouler toute la perception de la parentalité.

Par contre, cela est un diagnostic d’autisme, aucunement un diagnostic d’une maladie grave et mortelle, sans aucun remède ou de l’annonce du décès de l’enfant.

De plus, je ne connais aucune personne autiste qui a eu un effet aussi dévastateur qu’une bombe atomique. Avec tout le respect pour les victimes et les proches, un diagnostic d’autisme, ce n’est pas Hiroshima ou Nagasaki.

Certains me diront peut-être que je suis très différent de Mathis (le fils de monsieur Lafortune), et que je ne peux pas comprendre l’impact réel de l’annonce d’un tel diagnostic. Cela est vrai que je suis très différent de Mathis.

Or, cette différence n’est possiblement pas en lien avec l’autisme, mais beaucoup plus reliée aux deux extrêmes de nos potentiels intellectuels respectifs.

Je ne crois pas que mes parents étaient prêt ou avaient imaginer avoir un enfant inapte à l’emploi, mais capable d’écrire des articles scientifiques. D’avoir un enfant pouvant accomplir les activités de la vie quotidienne, mais incapable de vivre seul dans un appartement ou une maison. D’avoir un enfant, qui vit des crises de santé mentale tellement souffrantes, qu’il tente d’éviter celles-ci par l’automutilation. D’avoir un enfant qui devra être interné en psychiatrie pour une tentative de suicide. etc.

Leur parentalité fut aussi bouleversé et eux, ils n’avaient pas, à cet époque, de diagnostic pour leur donner des ressources ou des explications de mes difficultés et souffrances.

Mais ce qui est le plus insultant de cette métaphore est le contexte dans lequel Charles affirme cela. Il dit, quelques phrases avant, que l’émission a notamment pour but de lutter contre la stigmatisation et les préjugés en lien avec la santé mentale.

Monsieur Lafortune, je pense que vous avez échappé celle-ci. Qualifier un diagnostic d’autisme de « bombe atomique » est loin de lutter contre la stigmatisation et les préjugés, bien au contraire.

Une réflexion au sujet de « Je ne suis pas une « bombe atomique »… mon diagnostic n’ont plus! »

  1. Bonjour

    Je suis tout à fait d’accord avec vous. Quand j’ai obtenu le diagnostic médical de ma fille autiste, je n’ai absolument pas été bouleversée. Au contraire. C’était la reconnaissance que toutes ses crises n’étaient pas des caprices et que moi, en tant que maman, depuis le début j’avais vu juste.

    Enfin, je n’étais plus seule et j’avais retrouvé confiance en moi, en mes instincts de maman.

    Un diagnostic n’est pas là pour vous détruire, mais pour vous aider à vous construire. ça, je l’ai découvert quand j’ai eu le mien. Adulte, les choses sont plus difficiles à faire accepter à la famille mais moi je le prends très bien et j’exploite tout ce que le handicap me donne.

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